Le 4 mai 1914, le 18è RI est à Craonne où il est cité à l’Ordre de la
Xe Armée. En vingt minutes, le
18e enlève le Plateau de Craonne, position jugée inexpugnable. L’attaque coûte au régiment 11 officiers, 26 sous-officiers, 548 caporaux et soldats tués ou disparus, sans compter 529 blessés. Le régiment est cité à l’ordre de la
Xe armée. Cette deuxième citation confère au
18e la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.
Le 27 mai : une mutinerie éclate : refus de la troupe de retourner au Chemin des Dames: trente gendarmes sont dépêchés dans la commune, le lendemain 130 arrestations sont opérées au sein du régiment. Douze soldats sont déférés devant le conseil de guerre de la division. Quatorze sont affectés dans les sections spéciales d’infanterie au terme de soixante jours de prison. Trente-sept autres soldats sont punis de soixante jours de détention et soixante-sept à trente jours de prison. Le conseil de guerre prononce cinq condamnations à mort
. Sur cinq, un homme est gracié par le président de la république, trois hommes sont fusillés, dont Jean-Louis LASPLACETTES, Casimir CANEL et Alphonse DIDIER. Le caporal MOULIA parvient à s’évader la veille de l’exécution, favorisé dans son entreprise par le hasard d’un bombardement allemand sur le secteur de la ferme de Metz
Du 3 au 5 juin 1917, le 18è RI est chargé de la défense du plateau de Vauclerc à la suite d’une attaque allemande d’envergure. Jean LOUSTAU y trouve la mort.